Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


V


Nous n’irons point, ouïr les concerts au bord de l’eau,
Nous délaisserons les casinos,
Vous vous assoirez à votre piano.

Et pour peu que vos doigts
Animent les chœurs que le clavier recèle, votre voix
Évoquera des chansons d’autrefois.

Ou, s’il vous plaît mieux, demeurons
En ces fauteuils profonds,
D’autres pour nous s’en viennent jouer ; nous les écouterons.

Les nobles mélodies
Sont de sûres amies ;

Leurs doux rires
Appellent nos sourires ;

Leurs caresses
N’ont rien qui blesse ;