Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ses yeux ont les mêmes caresses,
Ses lèvres la même liesse
Si ma bouche les presse ;

Souvent à mon balcon elle s’accoude,
Toujours elle est jolie, jamais elle ne boude.

Demeure au ciel,
Douce lune de miel.





Oh ! mais qu’on ne croie point
Que nos cœurs n’aient pas été plus loin

Que les tendres badinages.
Que les marivaudages.
Que les doux et charmants enfantillages.

C’est l’amour qui nous lie,
L’amour — que nul ne rie !
L’amour — à voix basse je le confie…

Oui, l’amour en personne
A voulu que je m’abandonne.
A voulu qu’elle se donne.