Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/84

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
66
LA LEGENDE D’ANTONIA

Les oiseaux avec les oiselles,
À larges ailes,
Dans l’air sans fin, ruissellent ;

Le jour
À son tour
Et chaque chose a son retour.


Le matin brille ; l’air est clair, le ciel plein de nuages blancs ; le paysage se découvre au loin.

Au milieu des branches, des arbustes, des herbes, les cheveux dénoués, la robe flottante, telle qu’une Ophélie, l’Amante apparaît. Pâris l’attendait-il ? Il s’approche, traversant la floraison matinale.


Pâris

Ô belle,
La voici, l’aube nouvelle ;

Et voici ces fleurs,
Voici ces champs en pleurs,

Afin que dans les feuilles
Vos mains cueillent

Et mêlent à foison
Les floraisons.

Écoutez ! et voici les aubades
Des nymphes, des ondines, des hamadryades.