L’unique, l’absolument, la toute aimée,
Sache, et sois guéri, bien-aimé !
… Ah ! supplice qui me dévore !
Châtiment pire cent fois que la mort !
Expiation effroyable !
Torture imprévoyable !
Il entend et ne sait pas,
Il voit et ne reconnaît pas,
Et je suis là, présente, ainsi que si je n’étais pas.
… Ô tristes yeux, ô sombres yeux fermés,
Oui ne voient plus celle que tant ils ont aimée !
Pâle front que hante le mensonge,
Front où la brume indéfiniment se prolonge !
Ô pauvre corps débile,
Pauvre cœur en plaies si fertile,
Pauvre âme si fragile !
Chair pitoyable.
Souffle autrefois si valeureux et maintenant si lamentable !
Ô toi, qu’en tes blessures et tes douleurs et tes blasphèmes
Suprêmement — je le dis au ciel — j’aime !
Le baiser que tu me donnas,
Le baiser que je reçus — combien divin — de toi là-bas,