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de la terre, elles jouent sur le seuil de l’éternité, porteuses du rêve et de la douleur des hommes.


C’est votre âme, poète, qui par vos deux yeux fouilleurs, voyage dans l’éther, cherchant à retrouver le squelette de l’amour défunt, l’archétype, le fin simulacre de vos tendresses, un fantôme échappé de l’oubli.

C’est votre âme qui, par vos regards blessés et priants, confie à l’azur une peine qui ne sait pas guérir, une angoisse que les hommes ne peuvent apaiser, un secret qui va se perdre dans l’univers stellaire, gardé par le silence.


Une vieille, aux bandeaux blancs, courbée sur elle-même, égrène de ses doigts noueux, un rosaire. Quelque part, sur le

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