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ajouté les noms particuliers des Peuples qui habitent ces divers États, & marqué par de petits Étendarts le nombre des Banieres qu’ils compoſent : le tout conformément à l’Ouvrage & aux Cartes générales de M. d’Anville. Les améliorations faites dans les Cartes particulières du Thibet, consistent en partie dans l’addition de plusieurs noms oubliez, & en partie dans des éclaircissemens tirez, soit de la Carte générale, soit de l’Ouvrage même. Les routes y étoient à quelques petits changemens près. Cette raison jointe à ce qu’elles se trouvoient toutes tracées dans les Cartes générales, excepté celle de la Chine, n’a pas peu contribué à nous faire prendre le parti, de marquer toutes celles qu’on voit dans les autres Cartes, pour les rendre en cela uniformes ; outre que c’est conduire le Lecteur comme par la main dans la lecture des Journaux des voyages. On verra dans la suite les additions très considérables que nous avons faites à la Carte du Royaume de Corée. Nous ne disons rien d’une infinité de noms corrompus ou mal gravez que nous avons rectifiez, principalement dans les Cartes particulières de la Chine. Le Père du Halde, parlant dans sa Préface de celles de l’Édition de Paris, y reconnoît lui-même ce défaut qu’il rejette sur la diversité de la prononciation Chinoise & Portugaise. Cet aveu nous a porté à y remédier par tout où nous avons cru pouvoir le faire avec sureté. Pour les Cartes générales, nous y avons peu touché, & celle du Voyage du Capitaine Beerings paroît sans le moindre changement.

Voilà en peu de mots la différence des Cartes de l’une & de l’autre Édition. Il nous reste de justifier nos améliorations, & d’indiquer, en détail, les sources où nous avons puisé, pour rendre nos Cartes plus exactes & plus conformes à l’Ouvrage, que ne le sont celles de France.

Nous commençons par la Corée. Ce Royaume qui occupe une grande feuille, dans laquelle on doit naturellement s’attendre à quelque chose de plus particulier, que ce que l’on trouve dans la Carte générale de la Tartarie, paroît au contraire privé d’un avantage que M. d’Anville a jugé essentiel, puisqu’il le lui a donné dans la Carte générale. C’est de la division de ce Royaume en Provinces que nous prétendons parler. Pour remédier à ce défaut, nous avons suivi la Carte générale, & nous nous sommes conformez à ce qui est dit de la Corée sur la fin du quatrième Volume de l’Ouvrage. Ne craignant point de nous