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AVANT-PROPOS

les efforts de la Ligue du Bien public, et la protestation publique de plusieurs gentilshommes de refuser toutes sortes d’appels ; les mercuriales des prélats, des docteurs en théologie ; les décrets des conciles ; les foudres pontificales et l’excommunication encore en vigueur aujourd’hui ; de nos jours, enfin, la vigilance, l’activité déployées par les agents préposés à la sûreté publique ; ces mesures répressives que les législateurs contemporains cherchent à faire adopter par les tribunaux de leur pays ; rien n’a pu arrêter le cours du duel qui, à son temps et à son heure, sait renverser toutes les digues.

— Ce fait incontestable ne nous donne-t-il pas le droit de penser et d’affirmer que la question du duel est l’un des problèmes d’économie sociale les plus difficiles à résoudre, les plus dignes par là même d’exciter l’intérêt de tout philanthrope désireux de servir les intérêts de l’humanité ?

— Établir les règles du duel, le réglementer en un mot, telle est la préface naturelle de toute étude sur cette plaie sociale, jusqu’ici rebelle à la répression. C’est ainsi que l’ont pensé avant nous les hommes honorables qui, en 1836, sont venus engager M. le comte de Chateauvillard,