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celles qui se retiraient de lui[1]. » Pour Mme de C… également, c’est le physique qui, chez l’écrivain misanthrope, influa sur le moral. Huysmans, elle insiste sur ce point, était un neurasthénique, en proie à toutes les souffrances, les sautes d’humeur et les hallucinations qu’entraîne ce tempérament. Il n’eut pas, dans une brusque apothéose, la révélation de la vérité, mais bien plutôt il céda peu à peu à d’incessantes sollicitations. Saura-t-on jamais de combien de contrariétés, exagérées par un cerveau de solitaire chagrin, ses rêves pieux le consolèrent ? Quand il pleuvait, il n’était pas éloigné de tenir la pluie pour une injure à lui personnellement adressée par les puissances naturelles, et, s’il était malade,

  1. Remy de Gourmont, op. cit., p. 13.