Page:Du Fresnois - Une étape de la conversion de Huymans, Dorbon-aîné.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 49 —


avancer que ce franc parler est garant de son zèle pieux. Bien assuré sur l’essentiel du dogme, le croyant n’a peur ni des hommes, ni des mots. C’est pourquoi Huysmans invective parfois, dans ses livres, les prêtres catholiques, sans doute parce qu’il les aime bien, tandis qu’il ne décoche aucune épithète injurieuse aux personnages étranges dont ses lettres nous entretiennent. Mais au moment où ces lettres étaient écrites, et où la conversion était à peine ébauchée, l’attitude de Huysmans laisse deviner que l’abbé Mugnier, en exerçant son ministère, dut se heurter moins à des objections intellectuelles qu’à des habitudes de pensée et de langage dont nous avons discerné la trace dans les passages cités.

Rien ne serait plus inexact, en effet, que d’expliquer la conversion de Huysmans