Page:Du Fresnois - Une étape de la conversion de Huymans, Dorbon-aîné.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 23 —


tassant de toute velléité charnelle, blanc de pureté et sulfureux de magie, c’est le guidon actuel de votre ami.

Ajoutez la plus extraordinaire chambre d’hôtel qu'on puisse rêver. Je m’y joue des petites féeries et des mélos, tout seul.

La chambre est du XVIIe, belle, grande, sans intérêt, mais elle a une petite porte et l'on entre dans les ténèbres, entre deux énormes murs. Bougie allumée, on suit un couloir tiède, on arrive dans un réduit noir converti en cabinet de toilette. Là, une autre porte, et un vrai souterrain commence, dallé, voûté, conduisant à un petit confessionnal corporel — pour moi tout seul.

On peut se jouer les Latude dans ce couloir où nul bruit, nulle clarté n’arrivent. C’est une vraie bénédiction de posséder un logis pareil. L’horreur du garno meublé n'est plus.

J’espère qu’en fait de temps, vous êtes plus heureux