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ses attributs ordinaires. Si la foi en une autre vie donna, aux dédains qu’il nourrissait pour celle-ci, une sorte de légitimité métaphysique, on ne voit pas qu’elle lui ait dispensé des joies positives ; et, lorsqu’il veut exprimer l’extase du mystique qui s’abîme dans son Dieu, il lui faut recourir aux procédés habituels du romancier, aux méthodes de l’historien, parce qu’il ne trouve pas en lui-même les données suffisantes. La religion n’a donc pas modifié son caractère. Esthétiquement, c’est heureux, puisque ce sont les aspérités de son caractère qui donnent du relief à son œuvre. Mais que penser, après cela, de sa foi ?

Non que l’on puisse douter de la sincérité de Huysmans. Il est trop aisé de supprimer les questions difficiles à résoudre, et puis, l’insincérité complète est beaucoup plus