* AAMER, Aimer. Agolant, vers 1288 :
Voit le la dame, si l’a tot aamé.
Voyez Rayn. tom. 2, pag. 66a, au mot : Adamar.
* AAMPLIR, Remplir, accomplir. Chron. des ducs de Normandie, tom. 1. pag. 547, vers 13504 :
De lui, del regne e de la gent
Puez tost aamplir ton talent.
Voyez Aemplir.
* AANCRER, Mettre à l’ancre. "ANCHORISARE" ; Anchorisareadd ; Roi Guillaume, pag. 81 :
Là fu aancrée la nés.]
* AARDRE. Voyez Aerder.
* AASAER, Assiéger. Chron. des ducs de Normandie, tom. 2, pag. 102, vers 18278 :
Quant ce unt fait, s’ont conseil pris ;
D’aasaer à force Paris.
Voyez Asaer
* AASMANCE, Honte, peine. Chron. des ducs de Normandie, tom. 2, pag. 220, vers 21872 :
Li reis Lohiers, plein d’aasmance,
Plein de dolor et de pesance.
Voyez Aafinance Rom. des Empereors de Rome, cité par Roquef. Suppl. :
Duc Ferris, sachiez sanz doutance,
Encor vous plore en aasmance.
* AASME. Voyez Esme
* AASMEMENT, Pensée, attente. Sermon de Saint Bernard, cité par Roquef. : Ensi acrast assi en mi et dolor et crimor li aasmemenz de la medicine. ; En lat. : medicinæ æstimatio.
* AASMER. Voyez Aesmer
* AASTIE. Voyez Aatie Chastel. de Couci, vers 7440 :
Car Sarrasin par aastie ;
Les menaçoient chascun jour ;
D’occire à duel et à tristour.
* AASTIR, Animer, inciter, irriter, exciter. ; Atia 451c. : S’aastir, Chastel. de Couci, vers 4888 :
Ains s’est mallement aastie
Et de parolles aqueillie.
Vers 1464 :
Là ot des bien faisans parlé,
Et dient que bien ont jousté
Cil de Fère..
Cil qui encor jousté n’avoient
De ce forment s’aastissoient
De lendemain tel chose faire, etc.]
* AATE, Agile. Partonop. de Blois, vers 3183 :
Moult sont andui buen cevalier
Et moult aate et moult legier.
La Chanson de Roland, stance 113, vers 4 :
Li destrers est e curanz e aates.
Voyez stance 283, vers 4, et ci-dessous, : s’Aster
* AATIE, Haine, querelle. Gl. Atia [Provocation, engagement, lutte. Partonop. de Blois, vers 9585 :
Or m’a devant vos aati,
Et tant buen cevalier voi ci
Qui bien oent ceste aatie.
Vers 9509 :
Cis paiens fait grant aatie De pris et de cevalerie.
Gérard de Vienne, vers 1293 :
Oït aveiz ke prise est l’aiatie
De la bataille que grande iert à devise.
Vers 1803 :
Mais ce n’iert jai, se deus ne m’en aïe,
Por la bataile dont j’ai fait l’aatie
Vers Olivier de Genes.
Vers 1769 :
Lors recommance molt fiere l’aiatie
Lancent et getent par molt fort aramie.
Voyez vers 1776.]
* AATINE, Fâcherie, querelle, contestation. Gl. Atia, pag. 451c.
* AATINE, Hâte, empressement. Gl. Atia, pag. 451c. Entreprise. Gilles de Viniers, Laborde, pag. 232 :
Douz gentis cuers, Genevre la roïne
Fist Lanceloz plus preuz et melz vaillant
Pour li enprist mainte dure aatine
Et s’en souffri paines et travaux granz.]
* AATIR, Se hâter. Voyez Aastir et Aatie Roman de Renart, tom. 4, pag. 29, vers 782 :
Andoi vinrent tout aatit
Au vilain.. . . .
Gérard de Vienne, vers 1525 :
Un mes s’en torne poignant toz aatis.
S’engager à un combat, accepter une provocation. Gérard de Vienne, vers 1831 :
Estez vos ceu Rollan dont j’ai oï,
Ke vers mon freire vos estez aati ?
Lutter, combattre. Chron. des ducs de Normandie, tom. 1. pag. 552, vers 13659 :
Sachant d’un grand jeu aatir,
D’eschès, des dés et de escremir.
* ABACO, Arithmétique. Raynouard, t. 2, pag. 11a, au mot : Abac.
* ABAERESSE, Abaiaresse, Convoiteuse. Roman de Renart, tom. 1. pag. 6, vers 137 :
Se l’une iert mestre abaeresse
Et l’autre mestre lecharesse.
Abaiaresse, au vers 151.
* ABAHIER, Aboyer. Gl. Latria 2
* ABAI, terme de chasse, Aboi. Partonop. de Blois, vers 590 :
Li sainglers.. . .
Tresqu’al bas vespre lor fui,
Dont à primes abai soufri.
Partonopeus premiers i vient,
Et en son point son espiel tient.
Li sainglers a l’abai ronpu
Se li est tost seure coru, etc.
Chron. des ducs de Normandie, vers 5610, tom. 1, pag. 278 :
Kar cil d’amont sunt mult cuilvert
E mult apris d’estre en esmai
E de soffrir un grant abai.
Tom. 2, pag. 21, vers 15866 :
N’en puet aler Aigrouz li reis
Ce dient, lui ne ses Daneis. . . .
Folient le, mais bien le sai
Que mult prise poi lor abai.
Voyez Halliwel aux mots Abay et Bay 9.
* ABAIE, Forêt de sapins. Le Renard contrefait, Robert, tom. 2, pag. 200 :
An un destour d’une abaie Qui semblait bien estre erbaie.
Voyez Rayn. tom. 2, pag. 13a, au mot Abadia 2, et ci-dessous, Abiete
* ABAIETE, Sentinelle, vedette, celui qui fait le guet. Gl. Bayeta
* ABAIGNER, Baigner, mettre dans le bain. Balneria
* ABAILLER, Atteindre, rejoindre, rattraper. Attendre 4. Voyez Bailler 1.]
* ABAISSER, Honneur, Manquer au respect dû à quelqu’un, ou à sa charge. Gl. Abassare
* ABAISSER, la main, expression figurée pour signifier Se modérer, parler et agir avec douceur. Gl. Abassare.
* ABANDÉ, Associé, uni. Gl. Bandum 3
* ABANDON. Voyez Bandon.
* ABANDONÉ, Qui se livre sans retenue à quelque chose, qui désire vivement. ; bibl ; Voyez Rayn. tom. 2, pag. 177b au mot Abandon Partonop. de Blois, vers 8661 :
Li rois de France a l’escu pris,
Si s’est devant les autres mis,
Abandonés est de juster
Qu’il vialt faire de soi parler.
Roi Guillaume, pag. 66 :
Molt estes ore abandonnée
De mentir, si n’en avés honte.
Garin le Loherain, tom. 1, pag. 81 :
Tex se fait ore de guerre abandonné,
Se l’emperere estoit là aroutés
Jà n’i mestroit un denier monéé.
Chastel. de Couci, vers 380 :
Fausse drue abandonnée
Veut les nos et puis les lour.
Roi Guillaume, pag. 85 :
Par terre fis ma destinée
Vix et commune abandonée,
Que nus n’en aloit refusés.
* ABANDONNÉEMENT, Impérieusement, d’un air d’autorité. Gl. Abandonnare 2, p. 8a. : Abandonéément, tout à fait, sans résérve. Voyez Rayn. tom. 2, pag. 178a, au mot : Abandonadamen. Li dus de Braibant, Wackern. pag. 57 :
On tient plus chier la chose desirrée,
Ke ceu c’om ait abandonéément.]
* ABANDONS, Certaine coutume à Compiègne, abolie par saint Louis. Gl. Abandum, pag. 7c.
* ABANGUE, Petite monnaie, moindre que la maille. Gl. Abenga
* ABARROS, Outil de tonnelier, p. e. le barroir, ou bien Foret, vrille. Gl. Foretum
* ABASTONNE, Armé, muni, garni d’arme offensive. Gl. Basto.
* ABATAIGE, Visite d’un pourceau pour