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teur hydraulique pour agir sur la roue. L’eau cessa de venir ; le canal avait été saigné par les Allemands dans la forêt de Bondy ; mais nous avions d’autres ressources sous la main. L’aqueduc de ceinture et les réservoirs de Monceaux furent alors alimentés par les eaux de la Seine, de la Marne et du puits artésien de Passy. Le service de l’Ourcq put être rétabli en partie le 5 février 1871, mais il ne reprit une régularité normale que pendant le mois de mars.

iii. — les réservoirs.

Puits artésien de Grenelle. — Premier coup de sonde donné le 24 décembre 1833. — Monsieur Mulot père et fils. — Les accidents. — 26 février 1841. — 27 degrés de chaleur. — Château d’eau de la place Breteuil. — Ébranlement. — Soufre. — Appauvrissement. — Le puits de Passy. — On fore deux nouveaux puits, à la Butte-aux-Cailles, à la Chapelle. — Éboulement. — Outillage. — Progrès. — La caracole. — L’enfance de l’art. — But des grands travaux hydrauliques de notre temps. — Les sources de la Dhuis et de la Vanne. — Le trajet de la Dhuis. — Ménilmontant. — La prairie. — Les hublots. — Grotte en rocaille. — La rivière. — La Bavarde. — La Dhuis cesse d’arriver le 15 septembre 1870. — Angoisses. — L’œuvre est intacte. — Retour de la Dhuis à Paris. — Le palais des Eaux-Tranquilles. — Le réservoir souterrain de la Dhuis. — Deux hectares. — 624 piliers. — Température invariable. — Deux bassins. — L'escalier. — Surprise. — Réservoir de la Marne. — Deux lacs superposés, — Œuvre unique. — Les deux réservoirs séparés par une voûte de 40 centimètres d’épaisseur. — Monsieur Belgrand


Sous le gouvernement de Louis-Philippe, toutes les eaux dont nous venons de parler ne semblèrent pas suffisantes à l’alimentation régulière de Paris, et l’on se résolut à en capter d’autres ; mais cette fois, loin de s’adresser à des rivières ou à des sources connues, on voulut aller chercher les eaux qui, s’infiltrant sur les hauts plateaux de la Champagne, forment un fleuve souterrain coulant au-dessous de la cuvette où Paris est assis. On décida qu’on forerait un puits artésien ; Arago affirmait qu’on atteindrait la nappe jaillissante sans d’in-