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Une ou deux armoires pour le dépôt des médicaments et des objets de pansement, un petit fourneau mobile pour tenir toujours chauds les cataplasmes et les tisanes seront facilement disposés dans une des pièces du Bureau central et compléteront à peu de frais cette installation provisoire.

Bains. — Pendant deux heures de la journée, de onze heures à midi et de trois heures et demie à quatre heures et demie, des bains seront donnés à l’Hôtel-Dieu aux personnes munies de cartes. Les vêtements que cette catégorie de malades ne pourra remettre à cause de leur saleté seront échangés contre des effets propres provenant des successions hospitalières. Il sera établi à l’Hôtel-Dieu un dépôt spécial d’un petit nombre d’articles d’habillement et ce dépôt sera alimenté par l’hôpital même et par les autres établissements au moyen de versements réguliers.

Bandages. — Les bandages à délivrer par le traitement externe seront peu nombreux et appliqués dans le cas de hernies simples, d’une réduction facile et pouvant être contenues par une application immédiate d’appareil. Cette délivrance n’aura jamais lieu que pour un accident récent et dans le but d’éviter une admission qui, sans cette mesure, deviendrait nécessaire. Il y aura très-peu de chose à faire pour que ce service, qui fonctionne déjà au Bureau central, soit rendu, pour les cas exceptionnels, quotidien et permanent.

Secours en argent. — L’allocation de secours minimes en argent pourra être demandée au bureau des secours en faveur d’une certaine classe de malades que la misère et surtout les infirmités amènent au Bureau central. Cette catégorie d’indigents cherche dans le séjour à l’hôpital un abri contre le besoin plutôt qu’une guérison dont ils connaissent bien l’impossibilité.

Il est regrettable, sous bien des rapports, d’éconduire ces malheureux, qui vont s’adresser au dépôt de la préfecture en dernier ressort et basent leur demande sur un refus réitéré d’admission à l’hôpital.

Des bulletins dressés dans une forme spéciale seront remis à ces personnes sans asile et sans pain qui iront les présenter à l’administration centrale : une enquête sommaire sera faite, séance tenante, un secours leur sera immédiatement délivré pour leur assurer le gîte et la nourriture. La visite réglementaire sera remise au lendemain et des secours extraordinaires leur seront continués, s’il y a lieu, selon le mode et les formalités en usage.

Il parait inutile d’entrer dans de plus grands détails sur les moyens de donner un développement charitable plus étendu au service du Bureau central. Il est à propos cependant de rappeler que les distributions exceptionnelles de soupe et de bouillon ont eu lieu déjà, à des époques où le chômage, le froid, la cherté des céréales réclamaient en faveur de la classe nécessiteuse la multipli-