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ait éclairé sur leur véritable situation et provoqué, s’il y a lieu, un secours plus efficace et plus important.

Tel est, en résumé, l’ensemble des mesures nouvelles dont on croit pouvoir proposer l’application dans le service du Bureau central.

Il reste à chercher les voies et moyens de nature à en assurer l’exécution et susceptibles d’une réalisation facile et peu coûteuse.

Admissions d’urgence et hors tour. — Il paraît inutile d’insister sur l’installation provisoire des brancards dans les hôpitaux où seront dirigés des malades dont l’admission sera déclarée urgente. Ces admissions ne devront être prononcées qu’à la suite d’un examen attentif et en faveur seulement de ceux dont la position réclamerait impérieusement le secours de l’hôpital. Le médecin, au point de vue médical, le sous-chef du bureau au point de vue charitable, se rendront compte avec le plus grand soin de la situation individuelle de chacun des postulants. Satisfaction devra être obligatoirement donnée à tous ceux dont l’état réclamera un envoi dans un établissement hospitalier et la réception devra en être faite d’office.

Médicaments. — Pansements. — En ce qui concerne la création d’un traitement externe au Bureau central, l’annexion de ce service à l’Hôtel-Dieu offre les plus grandes facilités. L’hôpital fournira les médicaments et le personnel.

Une liste de médicaments simples sera dressée par une commission de médecins et de chirurgiens. Ces médicaments seront préparés par un des internes en pharmacie de l’Hôtel-Dieu sous la surveillance de M. le pharmacien en chef. Cet interne sera désigné par lui ; il recevra pour ces fonctions une indemnité supplémentaire.

Une religieuse, aidée d’un serviteur de première classe, sera chargée de la garde et de la délivrance des médicaments, de leur distribution sur ordonnances du médecin, ainsi que de la surveillance des pansements et de l’application des ventouses et des cataplasmes : cette dernière partie des prescriptions d’urgence sera faite par l’infirmier attaché au traitement externe, d’après les indications et sous les yeux mêmes du médecin ou chirurgien de service.

Cette religieuse et cet infirmier seront en permanence au Bureau central ; ils resteront à la disposition du personnel médical tout le temps des consultations ; il importe de répondre immédiatement et sans cesse aux besoins des malades qui ne peuvent trouver place dans un hôpital.

L’administration verra plus tard, lorsque l’expérience aura parlé, s’il est utile d’adjoindre à ce nouveau service quelques élèves externes.