Page:Du Camp - Paris, tome 2.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gulière des droits imposés. Ces droits, qui se nomment « remises sur les ventes en gros dans les halles d’approvisionnement », ont produit en 1868 la somme de 5 584 000 francs. Les droits de location dans les marchés régis par la ville se sont élevés à 3 678 300 francs. Les marchés dont l’exploitation a été concédée à des compagnies particulières ont rapporté 409 500 fr. 01 cent., ce qui donne un total de 9 671 800 fr. 01 cent. : total misérable et peu en rapport avec les améliorations importantes que la préfecture de la Seine a apportées depuis quelques années dans la construction et l’aménagement de nos marchés publics. Cependant ce produit a doublé depuis neuf ans, car en 1859 il n’avait été que de 4 769 672 fr. 41 cent.

On voit en quoi consiste l’intervention de l’autorité municipale, qu’elle s’exerce par la préfecture de la Seine ou par la préfecture de police. C’est à cette dernière administration qu’incombent la tâche la plus lourde et les précautions les plus subtiles, car il est naturel que le magistrat responsable de la tranquillité publique ait la haute main sur tout ce qui touche à la grosse question des subsistances. Grâce à notre législation sur la matière, grâce aux mesures administratives que j’ai rapidement indiquées, cette question est devenue de jour en jour moins redoutable ; l’impulsion donnée est acquise et ne se ralentira pas. On a profité habilement des fautes du passé pour faire face aux nécessités du présent et assurer l’avenir. Quoique la moins-value des monnaies métalliques et l’agglomération sur un seul point d’une population énorme rendent la vie matérielle de plus en plus chère, celle-ci garde son niveau et est en rapport direct avec l’augmentation des salaires et de la fortune générale. L’important c’est que les denrées ne manquent pas, et tous les moyens sont mis en œuvre pour les attirer en abondance.