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atteint le 31 octobre par 3 071 912 300 francs ; à la fin de 1873, le service des dépôts comptait 1 720 713 titres appartenant à 987 valeurs différentes et représentant une valeur de 901 260 123 francs. La caisse principale a parfois des journées d’un labeur excessif ; le mouvement du 5 février 1875, par exemple, a été de 967 970 598  fr. 14  c., dont 500 076 597  fr. 77  c. de recette et 461 894 000  fr. 57  c. de dépense. Aujourd’hui (1er avril 1875) l’encaisse métallique est de 1 526 100 000 francs : 891 300 000 francs à Paris et 634 800 000 francs dans les succursales. Cet accroissement des opérations a entraîné l’augmentation du personnel des garçons de recette, qui sont maintenant au nombre de 248 ; 39 sont employés aux caisses comme garçons de comptoir et 209 font les recettes dans la ville.

L’absence de monnaie métallique a forcé la monnaie fiduciaire à se fractionner, et la Banque de France, pour répondre aux exigences du public, a fait des coupures de 25, de 20 et de 5 francs. Les nécessités qui avaient amené la création de ces billets minimes ayant disparu, ceux-ci ont été retirés de la circulation et, en présence de la masse énorme qu’ils formaient, on s’est aperçu que le système de destruction par mode d’incinération était lent et défectueux. À l’ancien réchaud qui fonctionnait dans la cour du gouverneur, on a substitué une chaudière cylindrique dans laquelle les billets oblitérés sont empilés et réduits en pâte par un liquide caustique chauffé à l’aide de la vapeur d’eau. Ce procédé est plus rapide, plus économique, moins désagréable que l’ancien. Il fonctionne régulièrement depuis le 1er décembre 1874.

fin du second volume