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APPENDICE

agonise sur un rocher, soit réhabilité un jour, pour l’honneur des siens, de ses enfants, et aussi pour l’armée !

Forzinetti,
Chef de bataillon en retraite,
Ancien commandant des prisons
militaires de Paris.

II

UNE CALOMNIE
Les prétendus aveux du Capitaine Dreyfus


I

Madame Dreyfus à M. G. Cavaignac

Monsieur le Député,

Dans la séance du 13 janvier 1898, vous avez affirmé qu’un officier, le capitaine Lebrun-Renault, aurait recueilli de la bouche de mon mari, le jour de son horrible supplice, cette parole : « Si j’ai livré des documents sans importance à une puissance étrangère, c’était dans l’espoir de m’en procurer d’autres. »

J’oppose à cette affirmation un démenti catégorique, absolu.

Si — au lendemain du jour où, subissant héroïque-