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l’ours et LE DERVICHE 23

L’ours plongea la tête une première fois, mais cela lui fit mal, puis une seconde, et à la troisième le derviche le poussa si bien qu’il tomba dans la chaudière et y fut brûlé.

Cela fait, le derviche s’en va trouver le berger et lui apprend qu’il a tué l’ours. Le berger, dans sa joie, ne savait comment le récompenser, et lui demanda ce qu’il voulait. Mais le derviche n’accepta rien autre chose qu’un chevreau, avec lequel il s’en alla, et le soir venu, il trouva refuge dans la tanière d’un loup. Le loup, durant la nuit, profitant du sommeil du derviche, mange le chevreau. De dépit le derviche ôte ses caleçons et s’en sert pour boucher la tanière ; le loup, en voulant sortir, se trouve pris dans les cL’ours plongea la tête une première fois, mais cela lui fit mal, puis une seconde, et à la troisième le derviche le poussa si bien qu’il tomba dans la chaudière et y fut brûlé.

Cela fait, le derviche s’en va trouver le berger et lui apprend qu’il a tué l’ours. Le berger, dans sa joie, ne savait comment le récompenser, et lui demanda ce qu’il voulait. Mais le derviche n’accepta rien autre chose qu’un chevreau, avec lequel il s’en alla, et le soir venu, il trouva refuge dans la tanière d’un loup. Le loup, durant la nuit, profitant du sommeil du derviche, mange le chevreau. De dépit le derviche ôte ses caleçons et s’en sert pour boucher la tanière ; le loup, en voulant sortir, se trouve pris dans les caleçons, et le derviche le saisit et l’emporte.

Son chemin le mène dans un village, c’était un jour de dimanche, et le monde, à ce moment-là sortait de l’église. Le prêtre, voyant un étranger, lui demande d’où il arrivait et le motif de sa venue. Je viens, fit l’autre, pour vendre un berger, qui est le meilleur du monde, et qui ne demande absolument que la nourriture, rien de plus. — Où est-il ? ce berger ? — Ici, dans ces caleçons, et le marché conclu, il remit le berger au prêtre,aleçons, et le derviche le saisit et l’emporte.

Son chemin le mène dans un village, c’était un jour de dimanche, et le monde, à ce moment-là sortait de l’église. Le prêtre, voyant un étranger, lui demande d’où il arrivait et le motif de sa venue. Je viens, fit l’autre, pour vendre un berger, qui est le meilleur du monde, et qui ne demande absolument que la nourriture, rien de plus. — Où est-il ? ce berger ? — Ici, dans ces caleçons, et le marché conclu, il remit le berger au prêtre,