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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE

obstiné et le plus têtu que j’aie rencontré. Je lui ai dit qu’il s’est trompé sur sa vocation et que j’allais lui procurer un poste à Constantinople. Nous avons besoin d’une mule, là-bas.

— Pauvre Sir William ! dit en riant Mrs. Charles. Mais comment vous a-t-il mis en colère ?

— Il est si entêté, si dogmatique !

— À quel sujet ?

— Eh bien, il a imposé sa loi sur Ida. Il a décrété, paraît-il, qu’elle doit aller à Tanger.

— Il m’en a dit un mot avant de monter chez vous.

— Oh ! il vous en a parlé, n’est-ce pas ?

Son regard impénétrable se tourna lentement vers elle.

Le visage de la dame avait revêtu une expression d’évidente innocence, une candeur que la nature ne trouve que chez la femme qui veut donner le change.

— Il a examiné ses poumons, Charles. Il n’a pas dit grand’chose, mais son expression était très grave.

— Pour ne pas dire sinistre, interrompit le ministre.

— Non, non, Charles, il n’y a pas de quoi plaisanter. Il a dit qu’il lui fallait un changement d’air. Je suis sûre qu’il en pensait plus qu’il n’en a dit. Il a parlé de faiblesse et de