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PRÉFACE

citer l’émotion, ce roman rivalise de charme avec n’importe lequel de ses prédécesseurs.

Le rongement de frein des coursiers, le cliquetis des armures, le bruissement des flèches, le heurt des coutelas, le roulement des tambours, le bruit de la fusillade emplissent les oreilles du lecteur de ces récits émouvants.

Ils lui laissent peu de loisirs pour le repos ou la réflexion, une fois que l’action bat son plein.

La méthode directe est celle de Conan Doyle.

Les gros effets se produisent avec fracas dans ses livres comme s’il avait saisi sur le vif les sectaires mal armés du soulèvement de Monmouth ou les incomparables archers de la guerre d’Espagne, pour les exciter et les pousser tête baissée à travers ses pages.

Ils doivent avoir le pouls bien faible, ceux, chez qui les battements ne s’accentuent pas sous le stimulant de ces passages haletants de vie ou de mort.

Attaques et ripostes, grosses plaisanteries pour diminuer le sentiment du péril, bivouac interrompu, courtoisies de coupe-gorge, qui forcent le sourire dans une chambre de torture, rapières polies, bon mots et belles manières, ces choses nous éblouissent comme un soleil d’hiver sur la glace.

Les effets sont si puissants que le lecteur peut bien ne pas remarquer en quelle large mesure