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UNE QUESTION DE DIPLOMATIE


I


Le ministre des Affaires-Étrangères était alité.

Il avait la goutte.

Pendant une semaine, il était resté renfermé chez lui.

Il avait manqué deux conseils de cabinet à un moment où les événements pesaient lourdement sur son département.

Il est vrai qu’il avait un excellent sous-secrétaire d’état et un admirable cabinet, mais le ministre était un homme d’une expérience si consommée, d’une sagacité si éprouvée, que les affaires restaient en suspens en son absence.

Quand sa main ferme était au timon, le grand vaisseau de l’État poursuivait sa route aisément, doucement.

Quand elle n’y était plus, il tanguait, chancelait, jusqu’à ce qu’une douzaine de journalistes