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LA FEMME DU PHYSIOLOGISTE

pues mais j’ai repris mes cours, et me voilà de nouveau tout à fait sous le harnais.

— Il faut que je voie Miss Grey avant que je quitte l’Angleterre. Nous avons été en correspondance et je crois que tout ira bien. Elle partira avec moi. Je crois que je ne pourrais pas partir sans elle.

Le professeur secoua la tête.

— Votre nature n’est pas aussi faible que vous le prétendez, dit-il. Les questions de ce genre sont, après tout, subordonnées aux grands devoirs de la vie.

O’Brien sourit.

— Vous voudriez me voir perdre mon âme celtique et la remplacer par une âme saxonne, dit-il. Ou mon cerveau est trop petit ou mon cœur est trop grand. Mais quand et où pourrai-je présenter les respects à Mrs. Grey ? Sera-t-elle ici cet après-midi ?

— Elle est ici en ce moment. Passez au petit salon. Elle sera heureuse de faire votre connaissance.

Ils traversèrent la salle pavée de linoléum.

Le professeur ouvrit la porte du salon et y entra, suivi de son ami.

Mrs. Grey était assise sur une chaise d’osier près de la fenêtre, légère et féerique dans une simple toilette rose du matin.

Voyant un visiteur, elle se leva et s’avança vers lui.