Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
LA FEMME DU PHYSIOLOGISTE

seur avec un geste suppliant de la main. Mais je ne vois pas en quoi cela peut affecter vos relations avec ma sœur.

— J’ai soulagé ma conscience, dit O’Brien, se levant de sa chaise. Je vous ai dit tout ce que j’avais à vous dire ; je n’aurais pas aimé que cette histoire vous fut contée par d’autres lèvres que par les miennes.

— Vous avez raison, O’Brien. Votre action a été des plus honorables et considérées. Mais vous n’êtes pas à blâmer sur ce sujet, sauf peut-être que vous avez montré trop de précipitation à choisir la compagne de votre vie, sans les précautions et les renseignements indispensables.

O’Brien mit sa main sur ses yeux.

— Pauvre fille ! s’écria-t-il. Dieu me pardonne, je l’aime encore. Mais il me faut m’en aller.

— Voulez-vous déjeuner avec nous ?

— Non, professeur. J’ai encore à préparer mes bagages. J’ai déjà dit adieu à Miss Grey. Dans deux mois, je vous reverrai.

— Vous me retrouverez probablement marié.

— Marié ?

— Oui, j’y songe.

— Mon cher professeur, laissez-moi vous féliciter de tout mon cœur. Je ne m’en doutais pas. Quelle est la dame ?

— Mrs. O’James est son nom. C’est une veuve et votre compatriote… Mais, pour revenir aux