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devaient être si merveilleux qu’ils apparaissaient forcément, aux yeux des gens qui n’étaient pas au courant des procédés employés, comme des phénomènes émanant de la sorcellerie pure.

« Qu’on donne, disait l’auteur, une simple goutte d’eau à un homme vraiment pourvu d’un esprit logique et il sera capable d’en déduira l’existence de l’océan Atlantique ou de la cataracte du Niagara, sans avoir jamais eu auparavant la moindre idée de l’un et de l’autre. C’est ainsi que la vie de chaque homme n’est qu’une longue chaîne dont il suffit de connaître un seul anneau pour pouvoir reconstituer tous les autres. Il en est des facultés de déduction et d’analyse comme de toutes les sciences en général ; on ne peut les acquérir que par une étude patiente et approfondie, et jamais vie humaine ne sera assez longue pour permettre à un mortel d’atteindre, en ce genre, à la perfection suprême. Au point de vue moral comme au point de vue intellectuel, ce sujet est tellement complexe qu’il est préférable de ne s’attaquer d’abord qu’aux problèmes les plus simples. Lorsque nous rencontrons un homme, il faut qu’un coup d’œil suffise à nous révéler son histoire, son métier, sa profession. Cet exercice est nécessaire et, quelque puéril qu’il puisse paraître, il aiguise en nous toutes les facultés d’observation et nous apprend où et comment nous devons diriger nos regards. Examinez donc les