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— Peut-être désire-t-il la publication de cette cause ?

— Non, monsieur, nous avons de bonnes raisons de croire qu’il comprend déjà qu’il a agi sous l’influence du premier mouvement et, si cette lettre venait à être publiée, ce serait un coup encore plus rude pour lui-même et pour son pays.

— S’il en est ainsi, qui peut avoir intérêt à la faire connaître ? Dans quel but l’aurait-on volée pour la publier ensuite ?

— Nous entrons, voyez-vous, monsieur Holmes, dans une des questions les plus délicates de la politique internationale. Si vous examinez la situation de l’Europe, en ce moment, vous n’aurez aucune difficulté à vous rendre compte du mobile. L’Europe est comme un vaste camp retranché. Les alliances entre les différents pays ont à peu près égalisé les forces militaires. La Grande-Bretagne tient la balance ; si elle se trouvait dans la nécessité de déclarer la guerre à une des puissances alliées, elle assurerait, par là même, la suprématie des autres puissances confédérées, qu’elles prennent ou non part à la guerre. Vous me suivez bien ?