Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fond de boiseries de chêne, aux murs ornés de têtes de cerfs et d’armes anciennes. À l’extrémité se trouvait la porte-fenêtre dont on nous avait parlé. À droite, trois fenêtres plus petites étaient percées dans le mur, du même côté, et le soleil d’hiver brillait dans la salle. À gauche, se trouvait une cheminée monumentale en chêne sculpté ; à côté d’elle était placé un fauteuil massif du même bois, dans les barreaux duquel était encore enroulé un cordon rouge solidement attaché à ceux du bas. En délivrant la dame, le cordon avait été relâché, mais les nœuds étaient encore intacts. Ce détail ne frappa que plus tard notre attention, car nos pensées étaient entièrement absorbées par le cadavre allongé devant le feu sur une peau de tigre.

C’était celui d’un homme grand, âgé d’une quarantaine d’années. Il était là, étendu sur le dos, le visage tourné vers le plafond, la bouche entr’ouverte laissant apercevoir des dents blanches qui brillaient sous une barbe noire. Deux mains crispées allongées au-dessus de sa tête tenaient encore un énorme gourdin. Les traits étaient convulsés dans un spasme de haine