Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.

des roues de la voiture. Un sentier nous conduisit au petit cottage isolé. Mon ami frappa deux fois à la petite porte sans avoir de réponse, et pourtant le cottage n’était pas vide, car nous entendions comme une plainte prolongée d’une tristesse infinie. Holmes s’arrêta, irrésolu, puis il jeta un coup d’œil sur la route que nous venions de traverser. Le coupé revenait vers nous, on ne pouvait s’y tromper, car on distinguait l’attelage composé de deux chevaux gris.

— Pardieu, voilà le docteur qui vient ! s’écria Holmes. Il faut prendre une décision avant son arrivée ; il faut que nous sachions tout !

Il ouvrit la porte et nous entrâmes dans le vestibule ; les plaintes que nous avions entendues ne faisaient que croître et devenaient de véritables sanglots. Holmes monta et je le suivis ; il poussa une porte entr’ouverte et nous nous arrêtâmes tous deux pétrifiés !

Une femme jeune et belle était étendue morte sur un lit. Son visage était pâle, encadré d’une masse de cheveux dorés, ses yeux bleus grands ouverts semblaient nous regarder. Auprès du lit, à genoux, la figure cachée dans le couvre-pied, se trouvait un jeune homme, le corps