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Londres une personne qui m’aidera à pousser les recherches encore plus loin.

— C’est monsieur ici présent ? demanda-t-elle, en se retournant vers moi.

— Non, son ami. Il nous a priés de le laisser seul. Il a fait le tour de la maison par la ruelle des écuries.


C’est le marchand qui nous apporte des légumes, il s’appelle Francis Prosper.

— La ruelle ? Les noirs sourcils se froncèrent. Qu’espère-t-il trouver par là ? Ah ! c’est lui, je suppose. J’espère, monsieur, que vous réussirez à prouver, ce dont j’ai la conviction, que mon cousin Arthur est innocent de ce crime.

— Je partage tout à fait votre opinion, répondit Holmes, en allant secouer la neige de ses chaussures sur le paillasson ; je crois que j’ai l’honneur de parler à miss Mary Holder. Pourrai-je vous poser une ou deux questions ?

— Je vous en prie, monsieur, si cela peut servir à éclaircir cette triste affaire.

— Vous n’avez rien entendu la nuit dernière ?

— Rien, jusqu’à ce que mon oncle élevât la voix. Je l’entendis et je descendis aussitôt.

— C’est vous qui aviez fermé les fenêtres et les portes le soir. Aviez-vous assujetti toutes les ; fenêtres ?

— Oui.

— L’étaient-elles encore ce matin ?

— Oui.

— Une de vos femmes de chambre a un amoureux ? Je crois que vous avez dit à votre oncle hier au soir qu’elle était sortie pour le rencontrer.

— Oui, et c’est elle-même qui avait servi le thé au salon, et qui avait pu entendre mon oncle parler du diadème.

— J’y suis. Vous en déduisez qu’elle peut être sortie pour avertir son amoureux et qu’ils ont pu, à eux deux, organiser le vol.

— Mais à quoi bon toutes ces conjectures, s’écria le banquier avec impatience, quand je vous dis que j’ai vu Arthur avec le diadème entre ses mains.

— Attendez un peu, monsieur Holder. Nous y reviendrons. Et pour cette fille,