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croyaient donc bien mort et je ne pensais pas les jamais détromper. J’appris que Barclay avait épousé Nancy et qu’il avançait rapidement dans sa carrière ; néanmoins je gardai le silence. Mais en vieillissant, l’amour du pays vous ressaisit. Depuis des années je voyais en rêve les prairies verdoyantes et les haies d’Angleterre. À la fin je n’y tins plus et me décidai à aller les revoir une dernière fois avant de mourir. J’économisai le prix de mon voyage et je vins ici m’installer dans cette garnison, où je puis gagner ma vie, car j’ai le talent de savoir amuser les militaires.

— Votre récit est des plus poignants, dit Sherlock Holmes. Je savais déjà votre rencontre avec Mme  Barclay et votre reconnaissance réciproque. Maintenant, je crois comprendre que vous l’avez suivie jusqu’à sa demeure, et que vous avez vu, par la fenêtre, la violente altercation qu’elle a eue avec son mari, alors qu’elle lui reprochait, sans doute, sa conduite envers vous. Vous n’avez plus été maître de vous, et, traversant la pelouse, vous êtes entré chez eux.

— C’est vrai, monsieur ! À ma vue, la figure