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ment à décharge, sans parler de la tragique intrusion de cet autre homme, bien que celle-ci ait pu n’avoir aucun rapport avec les événements précédents.

La solution n’était pas simple, mais je me sentais disposé à renoncer à l’idée d’intrigue entre le colonel et Mlle Morisson ; je restais toutefois convaincu que la jeune fille connaissait la cause de la haine subite de Mme Barclay pour son mari.

J’allai donc droit au fait et me rendis chez Mlle Morisson ; je lui affirmai ma conviction qu’elle savait tous les détails et l’assurai que son amie, Mme Barclay, serait certainement inculpée du crime tant que l’affaire n’aurait pas été éclaircie. Mlle Morisson est une petite jeune fille, plutôt éthérée ; elle a des yeux timides et des cheveux blonds, mais ne manque ni de clairvoyance ni de bon sens. Elle écouta mes paroles en silence, puis, se tournant vers moi d’un air tout à la fois dégagé et résolu, elle me fit l’extraordinaire récit que je vais vous résumer :

« J’ai promis à mon amie, dit-elle, de ne pas parler ; une promesse est une promesse. Pour-