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alors l’idée de gagner par la pelouse la porte-fenêtre, dont un battant restait ouvert d’habitude en été, et il put ainsi pénétrer dans le salon. Sa maîtresse avait cessé de crier et était étendue évanouie sur un canapé, tandis que le malheureux officier gisait inanimé, baigné dans une mare de sang, la tête sur le sol près du chenet ; ses jambes reposaient encore sur un des bras du fauteuil. Le cocher, voyant qu’il ne pouvait plus rien pour son maître, se jeta sur la porte pour l’ouvrir, mais la clef n’était pas à la serrure et il la chercha vainement dans la pièce. Il ressortit donc par la fenêtre et revint bientôt accompagné d’un agent de police et d’un médecin qu’il était allé chercher. La femme du colonel, sur laquelle pesaient naturellement tous les soupçons, fut transportée évanouie dans sa chambre. On plaça le corps du défunt sur un canapé et on procéda à une enquête sur le drame. Le malheureux vétéran avait derrière la tête une blessure longue de deux doigts et les chairs déchiquetées prouvaient qu’un coup violent lui avait été porté avec un instrument contondant. On n’eut pas loin à aller, du reste, pour le trouver ; là par