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poids.

Vous avez sans doute lu qu'un siècle avant ma naissance le grand royaume d'Espagne se développa et prospéra.

Ses navires couvraient toutes les mers.

Ses troupes remportaient la victoire partout où-elles se montraient.

Cette nation était à la tête de l'Europe dans les lettres, dans l'érudition, dans tous les arts de la guerre et de la paix.

Vous avez aussi entendu parler des dispositions hostiles qui existaient entre cette grande nation et nous-mêmes, et conter comment nos coureurs d'aventures harassaient ses possessions d'au-delà de l'Atlantique, et comment elle exerçait des représailles en faisant brûler par sa diabolique Inquisition tous ceux de nos marins qu'elle pouvait prendre, en menaçant nos côtes tant de Cadix que de ses provinces des Pays-Bas.

La querelle s'échauffa tellement que les autres nations se tinrent à l'écart, ainsi que j'ai vu les gens faire de la place pour les tireurs d'épée à Hockley-dans-le-Trou, si bien que le géant espagnol et la robuste petite Angleterre se trouvèrent face à face pour vider leur querelle.

Pendant tout ce temps, ce fut en champion du Pape et en vengeur des injures de l'Église Romaine que se posa le roi Philippe.

Il est vrai que Lord Howard et bien d'autres gentilshommes de l'ancienne religion se battirent bravement contre les Castillans, mai