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e des escarmouches, mais sans doute aucun engagement sérieux avant notre arrivée.

-Lorsque nous le rejoindrons, il aura débarqué depuis trois ou quatre jours, dis-je.

-C'est bien peu de temps, avec son petit état-major d'officiers pour enrôler ses hommes et les organiser en régiments. Je ne m'attends guère à le trouver à Taunton, quoiqu'on nous y ait envoyés. Avez-vous entendu parler de riches Papistes dans ce pays ?

-Je ne sais, répondis-je.

-S'il y en avait, il y aurait des caisses d'orfèvrerie, de la vaisselle d'argent, sans parler des bijoux de Milady et autres bagatelles propres à récompenser un fidèle soldat.

«Que serait la guerre sans le pillage ?

«Une bouteille sans vin, une coquille sans huître.

«Voyez-vous là-bas cette maison qui regarde furtivement entre les arbres. Je parie qu'il y a sous ce toit un tas de bonnes choses, que vous et moi nous les aurions, rien qu'on prenant la peine de les demander, pourvu que nous les demandions, le sabre bien en main. Vous m'êtes témoin que votre père m'a fait présent de ce cheval, qu'il ne me l'a point prêté ?

-Alors pourquoi dites-vous cela ?

-De peur qu'il ne réclame la moitié du butin que je pourrai faire. Que dit mon érudit Flamand dans le chapitre intitulé: «An qui militi