Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/72

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Alors, commandez à vos hommes de s’en aller.

— Au large, brutes, imbéciles ! Vous voulez donc me voir mettre en pièces. Allez-vous-en, je vous dis, allez-vous-en, allez-vous-en.

— Maintenant, nous pouvons nous entendre, dit le jeune homme quand les soldats eurent disparu de la fenêtre. D’un mouvement brusque il souleva le dragon qui put se retourner et saisir le bord inférieur du balcon. Eh bien, comment vous trouvez-vous, maintenant ?

— Ne me lâchez pas, pour l’amour de Dieu, ne me lâchez pas.

— Oh ! je vous tiens bien.

— Alors, remontez-moi.

— Un instant, capitaine. Vous êtes très bien ici pour causer.

— Remontez-moi, monsieur, remontez-moi.

— Vous êtes trop pressé ; cela va venir. Je crains que vous ne trouviez incommode de causer ainsi les jambes en l’air.

— Ah ! vous voulez m’assassiner !

— Au contraire. Je vais vous remonter.

— Dieu vous bénisse !

— Mais à certaines conditions.

— C’est accordé ! Je glisse !

— Vous quitterez cette maison, vous et vos hommes. Et vous ne tracasserez plus ce vieillard et sa jeune fille. Vous le promettez ?

— Oui, nous partirons.

— Parole d’honneur ?