Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/257

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Comment avez-vous su que nous étions ici ?

— Mais je ne savais pas…

— Vous ne veniez pas pour nous chercher alors ?

— Non, nous venions chercher la dame.

— Comment son mari a-t-il pu mettre la main sur elle ?

— Son frère devait l’emmener dans sa voiture. Montespan l’a appris ; il a réussi à l’attirer dans la sienne qui attendait à une autre porte. Quand Vivonne s’est aperçu qu’elle n’arrivait pas et que ses appartements étaient vides, il s’est informé et n’a pas tardé à apprendre ce qui s’était passé. On avait reconnu les armes de Montespan sur les panneaux de la voiture, et le roi m’a donné l’ordre de me rendre à Portillac avec ma troupe aussi vite que nos chevaux pourraient nous porter.

— Vous seriez arrivé trop tard, si un étrange hasard ne nous avait conduits ici. Je ne sais pas qui nous a amenés. Mais tout cela s’éclaircira plus tard. Pour l’instant, il s’agit de savoir ce que nous allons faire.

— J’ai mes ordres. Je dois accompagner la dame à Petit-Bourg, et tous ceux qui l’ont maltraitée seront gardés prisonniers ici en attendant le bon plaisir du roi, qui confisque en même temps le château où je vais laisser quelques-uns de mes hommes. Mais vous, Catinat, vous n’avez rien à faire maintenant ?