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Catinat se hissa et il regarda entre les barreaux.

— Je ne connais pas l’endroit, dit-il en secouant la tête. Ce doit être un des châteaux éparpillés au sud de Paris ; mais lequel ? Et qui a intérêt à nous traiter ainsi ? Si je pouvais voir le blason… Ah ! en voilà un, là-bas, dans le centre de la fenêtre, mais j’ai peine à le distinguer. Je crois que vos yeux sont meilleurs que les miens, Amos, regardez si vous pouvez lire cet écusson.

— Oui. Je vois parfaitement. Cela me fait l’effet de trois busards perchés sur un baril de mélasse.

— Probablement trois merlettes sur une tour. Ce sont les armes des Provence de Hauteville. Ce n’est pas cela. Ils n’ont pas de château à moins de cent lieues. Non… je ne sais pas où nous sommes.

Il se mit à redescendre et s’appuya de la main sur la barre. À sa grande surprise elle lui vint dans la main.

— Regardez, Amos, regardez, s’écria-t-il.

— Ah ! vous vous en apercevez. J’ai fait cela pendant la nuit.

— Comment ? avec votre couteau ?

— Non, avec la traverse, mon couteau n’aurait pas résisté. Je vais remettre la barre en place ; d’en bas ils pourraient s’apercevoir qu’elle est descellée.

— Les autres le sont aussi ?

— Non ; mais elles le seront cette nuit. Vous pourrez vous servir de celle-ci pendant que je tra-