Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui exigent des hommes braves. Êtes-vous armé pour l’épreuve ?

— Je le suis.

— Êtes-vous ferme de cœur ?

— Je le suis.

— Faites un pas en avant. »

À peine ces mots étaient-ils dits, Mac Murdo sentit, sous le capuchon, la pression de deux pointes, placées à la hauteur de ses yeux, et qui ne pouvaient, semblait-il, manquer de les lui crever s’il allait plus loin. Mais il tendit ses nerfs, fit encore un pas, puis un autre, et à mesure qu’il avançait la pression devenait moins sensible, Il y eut un bruit voilé d’applaudissements.

« Est-il ferme de cœur ? demanda la voix. Supportez-vous la souffrance ?

— Tout comme un autre, » répondit Mac Murdo.

— Qu’on l’éprouve »

Il contint à grand’peine un hurlement, et défaillit presque, tant il venait de ressentir à l’avant-bras une douleur effroyable. Pour n’en laisser rien paraître, il se mordit les lèvres et serra les poings.

« J’en supporterais davantage, » dit-il.

Les applaudissements retentirent. Jamais candidat n’avait si magnifiquement subi l’épreuve. Des mains lui tapèrent dans le dos. On lui enleva le capuchon. Souriant, encore aveugle, il reçut les félicitations des frères.

« Un dernier mot, frère Mac Murdo, dit