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on voyait, et son air lugubre, combien peu l’avaient touché les paroles de son rival.

Mac Ginty leur tapa sur les épaules.

« Ah ! les fillettes ! s’exclama-t-il, les fillettes ! Penser qu’un tendron peut se mettre entre deux de nos frères ! C’est pour le coup que le diable reprend ses droits ! Laissons-les donc trancher elles-mêmes ces différends, car, Dieu merci, ils échappent à la juridiction d’un Maître. Nous avons assez de travail sans avoir à nous occuper des femmes ! Il faut que vous vous fassiez affilier à la loge 341, frère Mac Murdo. Nos usages et nos méthodes ne sont pas ceux de Chicago. Venez samedi soir à notre séance ; nous vous investirons de la franchise perpétuelle pour la Vallée de Vermissa. »


III

LOGE 341, VERMISSA.


Le lendemain de cette soirée mouvementée, Mac Murdo quitta la maison du vieux Shafter pour s’installer chez une veuve du nom de Mac Namara, dans les faubourgs avancés de la ville. Quelques jours plus tard, Scanlan, s’étant trouvé dans l’obligation, d’habiter Vermissa, vint le rejoindre, et ils logèrent ensemble. Leur hôtesse, une bonne vieille Irlandaise,