Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je ne vois dans ce cas-là que bien peu de livres.

— En effet. Et c’est ce qui nous sauve. C’est ce qui fait que nous pouvons nous en tenir aux ouvrages d’un type unique et d’un usage très généralisé.

— L’indicateur Bradshaw !

— J’en doute, Watson. Le vocabulaire du Bradshaw est nerveux et concis, mais pauvre. Il ne se prêterait guère à la rédaction d’un message. Éliminons le Bradshaw. Je crains que des raisons analogues ne nous obligent à exclure le dictionnaire. Que nous reste-t-il dès lors ?

— Un almanach.

— À merveille. J’ai idée que vous brûlez, Watson. Examinons les titres de l’almanach Whitaker. Il est d’un usage courant. Il a toute la grosseur voulue. Il est imprimé sur deux colonnes. D’abord réservé dans son vocabulaire, il devient, vers la fin, très verbeux. »

Holmes prit l’ouvrage sur son bureau.

« Voici la page 534, deuxième colonne. Texte compact. Article sur le commerce et les ressources de l’Inde anglaise. Comptez les mots, Watson. Le treizième, c’est « Mahratta » J’avoue ne pas bien augurer de ce début. Le cent vingt-septième mot est « gouvernement ». Celui-là, du moins, peut avoir un sens, quoiqu’il me paraisse n’avoir de rapport ni avec Moriarty ni avec nous-mêmes. Essayons encore. Mais que peut avoir à faire ici le gouvernement de Mahratta ? Hélas ! le mot suivant est