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jim harrison, boxeur

Il y avait dans cette voix un ton d’assurance, il y avait dans cette attitude une fermeté calme, qui firent deviner le danger au jeune Lord.

Je le vis examiner son antagoniste attentivement et aussitôt ses mains tombèrent, sa figure s’allongea.

— Pardieu ! s’écria-t-il, c’est Jack Harrison.

— Lui-même, mon maître.

— Ah ! je croyais avoir affaire à quelque mangeur de lard du comté d’Essex. Eh ! eh ! mon homme, je ne vous ai pas revu depuis le jour où vous avez presque tué Baruch le noir, ce qui m’a coûté cent bonnes livres.

Quels hurlements poussait-on sur la voiture !

— Kiss ! Kiss ! Par Dieu ! criaient-ils, c’est Jack Harrison l’assommeur. Lord Fréderick était sur le point de s’en prendre à l’ex-champion. Flanquez-lui un coup sur le tablier, Fred, et voyons ce qui arrivera.

Mais le conducteur était déjà remonté sur son siège et riait plus fort que tous ses camarades.

— Nous vous laissons aller pour cette fois, Harrison, dit-il. Sont-ce là vos fils ?

— Celui-ci est mon neveu, maître.

— Voici une guinée pour lui. Il ne pourra pas dire que je l’aie privé de son oncle.

Et ayant mis ainsi les rieurs de son côté par la façon gaie de prendre les choses, il fit claquer son fouet et l’on partit à fond de train pour faire en moins de cinq heures le trajet de Londres, tandis que Harrison, son fer non achevé à la main, rentrait chez lui en sifflant.