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jim harrison, boxeur

— C’est pour cela que je suis accouru, Belcher. J’ai été informé de source sûre qu’il y a un complot organisé pour l’estropier et que les gredins sont tellement certains de réussir qu’ils sont prêts à parier n’importe quelle somme qu’il ne se présentera pas.

Belcher siffla entre ses dents.

— Je n’ai aperçu aucun indice en ce sens, monsieur. Personne n’a été auprès de lui, personne ne lui a adressé la parole, si ce n’est votre neveu et moi.

— Quatre bandits, et de ce nombre Berks qui les dirige, nous ont devancés de plusieurs heures. C’est War qui me l’a appris.

— Ce que dit War est droit et ce que fait Joe Berks est tordu. Quels étaient les autres ?

— Ike le rouge, Yussef le batailleur, et Chris Mac Carthy.

— Une jolie bande en effet. Eh bien ! monsieur, le jeune homme est sain et sauf, mais il serait peut-être prudent que l’un ou l’autre de nous reste dans sa chambre avec lui. Pour ma part, tant qu’il est confié à mes soins, je ne m’éloigne jamais beaucoup de lui.

— C’est dommage de l’éveiller.

— Il aura quelque peine à s’endormir avec tout ce vacarme dans la maison. Par ici, monsieur, suivez le corridor.

Nous traversâmes les longs et bas et tortueux corridors de l’auberge, construction à l’ancienne mode, jusqu’à l’arrière de la maison.

— Voici ma chambre, monsieur, dit Belcher, en indiquant d’un signe de tête une porte à droite. Celle de gauche est la sienne.

En disant ces mots, il l’ouvrit.

— Jim, dit-il, voici Sir Charles Tregellis qui vient vous voir.