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jim harrison, boxeur

vous assurer une position en continuant ma réputation de goût délicat. Si vous aviez déclaré la guerre au mauvais goût, le monde de la fashion se serait empressé de vous regarder comme un arbitre en vertu de vos traditions de famille et vous seriez parvenu sans la moindre concurrence à la position que vise ce jeune parvenu de Brummel. Mais vous n’avez aucun instinct dans cette direction. Vous êtes incapable d’attention pour les moindres détails. Regardez vos souliers ! Et encore votre cravate ! et enfin votre chaîne de montre ! Il ne faut en laisser voir que deux anneaux. J’en ai laissé voir trois, mais c’était aller trop loin et en ce moment, je ne vous en vois pas moins de cinq. Je le regrette, mon neveu, mais je ne vous crois pas destiné à atteindre la situation sur laquelle j’ai le droit de compter pour un proche parent.

— Je suis désolé de vous avoir causé ces désillusions, monsieur, dis-je.

— Votre mauvaise fortune consiste en ce que vous ne vous êtes pas trouvé plus tôt sous mon influence, dit-il. J’aurais pu vous modeler de façon à satisfaire même mes propres aspirations. J’avais un frère cadet qui fut dans un cas semblable. J’ai fait de mon mieux pour lui, mais il prétendait mettre des cordons à ses souliers et il commettait en public l’erreur de prendre le vin de Bourgogne pour le vin du Rhin. Le pauvre garçon a fini par se jeter dans les livres et il a vécu et il est mort curé de village. C’était un brave homme, mais d’une banalité… et il n’y a pas place dans la société pour les gens dépourvus de relief.

— Alors, monsieur, je crains qu’elle n’ait pas de place pour moi, dis-je. Mais mon père a le plus grand espoir que Lord Nelson me trouvera un emploi dans la flotte. Si j’ai fait four à la ville, je n’en ai pas moins de reconnaissance pour les bontés que vous m’avez témoi-