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jim harrison, boxeur

— C’est parfait, Belcher, dit mon oncle, à portée de mon oreille.

— Je me ferais un vrai plaisir de m’en charger, monsieur, dit le fameux pugiliste.

Et tous deux se dirigèrent vers nous.

— Je désirais vous demander, Jim Harrison, si vous consentiriez à être mon champion dans le combat avec Wilson le Crabe, de Gloucester, dit mon oncle.

— Ce que je désire, sir Charles, c’est la chance de faire mon chemin.

— Il y a de gros enjeux, de très gros enjeux sur l’event, dit mon oncle. Vous recevrez deux cents livres si vous gagnez. Cela vous convient-il ?

— Je combattrai pour l’honneur et parce que je veux qu’on m’estime digne de me mettre en ligne avec Jem Belcher.

Belcher se mit à rire de bon cœur.

— Vous prenez le chemin pour y arriver, jeune homme, dit-il, mais c’était chose assez aisée pour vous, ce soir, de battre un homme qui avait bu et qui n’était pas en forme.

— Je ne tenais pas du tout à me battre avec lui, dit Jim en rougissant.

— Oh ! je sais que vous avez assez de courage pour vous battre avec n’importe quel bipède. J’en étais sûr dès que mes yeux se sont arrêtés sur vous. Mais je vous rappelle que quand vous aurez à vous battre avec Wilson, vous aurez affaire à l’homme de l’Ouest qui donne les plus belles promesses et l’homme le plus fort de l’Ouest sera sans doute l’homme le plus fort de l’Angleterre. Il a les mouvements aussi vifs et la portée de bras aussi longue que vous, et il s’entraîne jusqu’à sa demi-once de graisse. Je vous en avertis dès maintenant, voyez-vous, parce que si je dois me charger de vous…