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jim harrison, boxeur

sérieuse, puis agitée sur sa physionomie, dès qu’il fut question d’un inconnu qui était en bas.

En ce moment, dès que se fut calmé le murmure de surprise et d’admiration causé par la figure et la tournure de Jim, Harrison se leva en gesticulant avec véhémence.

— C’est mon neveu Jim, gentlemen, cria-t-il. Il n’a pas vingt ans, et s’il est ici, je n’y suis pour rien.

— Laissez-le tranquille, Harrison, s’écria Jackson. Il est assez grand pour répondre lui-même.

— Cette affaire est allée assez loin, dit mon oncle. Harrison, je crois que vous êtes trop bon sportsman pour vous opposer à ce que votre neveu prouve qu’il tient de son oncle.

— Il est bien différent de moi, s’écria Harrison au comble de l’embarras. Mais je vais vous dire, gentlemen, ce que je puis faire. J’avais décidé de ne plus remettre les pieds dans un ring. Je me mesurerai volontiers avec Joe Berks, rien que pour divertir un instant la société.

Le petit Jim s’avança et posa la main sur l’épaule du champion.

— Il le faut, oncle, dit-il à mi-voix mais de façon que je l’entendis, je suis fâché d’aller contre vos désirs, mais mon parti est pris, et j’irai jusqu’au bout.

Harrison secoua ses vastes épaules.

— Jim, Jim, vous ne vous doutez pas de ce que vous faites. Mais je vous ai déjà entendu tenir ce langage et je sais que cela finit toujours par ce qui vous plaît.

— J’espère, Harrison, que vous avez renoncé à votre opposition ? demanda mon oncle.

— Puis-je prendre sa place ?

— Vous ne voudriez pas qu’on dise que j’ai porté un défi et que j’ai laissé à un autre le soin de le tenir ? dit