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CHAPITRE VII

L’ESPOIR DE L’ANGLETERRE

Mon oncle continua quelque temps son trajet sans mot dire, mais je sentais qu’à chaque instant, il tournait les yeux de mon côté et je me disais avec un certain malaise qu’il commençait déjà à se demander s’il pourrait jamais faire quelque chose de moi, ou s’il s’était laissé entraîner à une faute involontaire, quand il avait cédé aux sollicitations de sa sœur et avait consenti à faire voir au fils de celle-ci quelque peu du grand monde au milieu duquel il vivait.

— Vous chantez, n’est-ce pas, mon neveu ? demanda-t-il soudain.

— Oui, monsieur, un peu.

— Voix de baryton, à ce que je croirais ?

— Oui, monsieur.

— Votre mère m’a dit que vous jouez du violon. Ce sont là des talents qui vous rendront service auprès du Prince. On est musicien dans sa famille. Votre éducation a été ce qu’elle pouvait être dans une école de