Page:Doucet - Moïse Joessin, 1918.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 33 —

voulez me pendre par le cou, en remontant ses deux poings fermés sous sa gorge, un coup sec et les menottes étaient brisées, deux autres coups secs et les deux hommes de police étaient par terre.

Joessin échappa à la justice de Toronto.

Et c’est tant mieux pour lui, car nul n’aurait fait valoir pour lui sauver la vie qu’il était à son corps défendant lors de la bagarre ou, plutôt, pour terminer la lutte entreprise.

On voulait juger sans l’entendre dans sa langue maternelle.

En tout cas ajoutait la personne à qui j’ai lu ces lignes, Joessin aurait été pendu bien sûr, parce qu’il parlait français. (rire.)

Il s’enfuit à White-Hall où il finit ses jours, sans beaucoup voyager par la suite.

Les journaux du temps annoncent une lutte publique dans un théâtre de Philadelphie, qu’il fit contre un nommé Baxter : cette lutte fut considérée comme nulle. Moïse, assez âgé, trop âgé,