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sur sottises. — Je vous ai aperçue aujourd’hui à votre fenêtre, je vous ai vue baisser le store. Adieu, adieu ; que le Seigneur vous conserve ! Adieu, Varvara Alexéievna.

Votre ami désintéressé

Makar Diévouchkine.

P. S. — Ma chère, maintenant je n’écrirai de satire sur personne Je suis trop vieux, matotchka, Varvara Alexéievna, pour me livrer à un frivole persiflage. C’est de moi qu’on rirait ; comme dit le proverbe russe : « Celui qui creuse une fosse pour autrui y tombe lui-même. »


9 avril.


Monsieur Makar Alexéiévitch !


Eh bien, comment n’êtes-vous pas honteux, mon ami et bienfaiteur Makar Alexiévitch, de vous affliger ainsi à propos de rien ? Est-il possible que vous vous sentiez blessé ? Ah ! je suis souvent inconsidérée, mais je ne pensais pas que vous verriez dans mes paroles une raillerie maligne. Soyez sûr que jamais je ne me per-