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chez vous aujourd’hui, matotchka. En ce moment vous attendez Buikoff, mais dès qu’il sera parti, alors... Attendez-moi, matotchka, je viendrai...

MAKAR DIÉVOUCHKINE.


27 septembre.

MON AMI, MAKAR ALEXÉIÉVITCH !

M. Buikoff a dit que je devais absolument avoir trois douzaines de chemises en toile de Hollande. Ainsi il faut trouver le plus tôt possible des couturières pour deux douzaines, et nous avons fort peu de temps. M. Buikoff se fâche, il dit qu’on a énormément d’embarras avec ces chiffons. Notre mariage a lieu dans cinq jours, et le lendemain de la noce nous partons. M. Buikoff est pressé, il dit qu’on n’a pas besoin de perdre beaucoup de temps pour des niaiseries. Je suis brisée de fatigue et puis à peine me tenir sur mes jambes. J’ai un tas d’affaires, et, vraiment, il vaudrait mieux n’avoir pas tout cela. Autre chose : nous n’avons pas assez de blonde et de dentelle, ainsi il faudrait encore en acheter, car M. Buikoff dit qu’il ne veut pas que sa femme