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esogne. On désire avoir la copie le plus tôt possible. Le sujet traité par l’auteur est tel que je n’y comprends pas grand’chose... Il est convenu que je serai payé à raison de quarante kopeks la feuille. Tout cela est pour vous dire, ma chère, que je vais avoir des ressources supplémentaires. — Allons, maintenant, adieu, matotchka. Je vous quitte pour me mettre au travail. Votre fidèle ami

MAKAR DIÉVOUCHKINE.

23 septembre.

MON CHER AMI, MAKAR ALEXÉIÉVITCH !

Je ne vous ai pas écrit depuis deux jours, mon ami, mais j’ai eu beaucoup de soucis, beaucoup de tourment. Buikoff vint chez moi avant-hier. J’étais seule, Fédora était sortie. J’allai ouvrir et je fus si effrayée en le voyant que je ne pus bouger de place. Je sentis que je pâlissais. Il entra avec le gros rire qui lui est habituel, prit une chaise et s’assit. Je fus longtemps sans pouvoir recouvrer ma présence d’esprit ; à la fin je m’assis dans un coin et me mis à travailler. Il